Se préparer au « Pas encore »
Texte
« Le droit à la ville est… bien plus qu’un droit d’accès individuel ou collectif aux ressources que la ville incarne : c’est un droit de changer et de réinventer la ville selon le désir de notre cœur. »1 (David Harvey)
Pour moi, l’agentivité est la façon dont nous pouvons agir sur notre désir d’avoir une vie meilleure.
David Harvey, partisan du « droit à la ville », souligne que lorsqu’il utilise le terme « désir du cœur », il ne se réfère pas seulement à une entreprise individuelle, mais aussi à une entreprise collective. Comment pouvons-nous évoluer vers un désir partagé de la façon dont nous aimerions vivre ? Comment agir afin d’améliorer notre propre vie ou situation, tout en servant une approche collective ? Ce sont des questions qui doivent être abordées dans chaque cadre de vie – en ville comme ailleurs.
Ces derniers temps, je parle beaucoup de « formation au pas encore », ou de « reconstitution du pas encore ». Comment les gens peuvent-iels sentir qu’iels peuvent agir en tant que corps collectif et agir sur cette base alors qu’iels ne connaissent pas encore ce corps collectif ? Il s’agit d’un processus de devenir, d’un équilibre entre les besoins individuels et collectifs. Si nous considérons l’agentivité uniquement comme une entreprise collective, nous oublions l’étape de la transformation de deux personnes, ou plus, en un collectif.
Pour cela, il est essentiel d’être capable de se défaire d’une partie de sa propre subjectivité, de la mettre en danger. Ou, du moins, d’étendre temporairement sa propre subjectivité afin d’approcher d’autres types d’agentivités, et d’examiner l’espace qui se trouve entre les deux, afin de trouver un terrain d’entente avec une autre personne.
Et ceci est particulièrement important dans les situations composées de groupes non-homogènes. Comment construire une compréhension collective d’un territoire lorsque les territoires sont fracturés ? Comment s’immerger dans quelque chose que l’on ne connaît pas ? Cela aussi nécessite de prendre des risques. En même temps, il faut aussi discuter de qui est capable et/ou peut se permettre de prendre ce risque. Pouvons-nous créer suffisamment de safe space pour que les gens puissent prendre des risques par rapport aux autres ?
La philosophe espagnole Marina Garcés a récemment publié un article dans lequel elle décrit bien ce que signifie le lâcher-prise de sa subjectivité. Elle parle d’apprendre à écouter, de briser quelque chose de soi pour se coder avec de nouvelles alliances, mais aussi de permettre à la nature double, conflictuelle, de la réalité de faire partie de soi. Elle n’utilise pas le mot subjectivité, mais elle parle d’être « affectif », c’est-à-dire d’être sensible à la façon dont l’autre est en relation avec vous. Elle appelle cela « l’honnêteté avec le réel »2.
Ce que décrit Garcés n’est pas un simple exercice mental, et ne passe pas nécessairement par des mots. Il s’agit d’une expérience corporelle de la relation. Elle exige une volonté d’écoute. Il ne s’agit pas seulement d’entendre ce que l’autre a à dire, mais de devenir sensible à la façon dont l’autre est. Nous apprenons cela en partageant des impressions sur la façon dont nous nous percevons nous-mêmes, là où nous en sommes. Cela peut passer par la nourriture, simplement en mangeant ensemble. Ou en passant du temps chez l’autre pour comprendre comment quelqu’un·e·x crée de l’espace, ou du bien-être. Ce qui est important dans ce processus d’apprentissage, c’est de « permettre » que ses propres idées, et même les idées en général, soient momentanément retenues, afin de comprendre ce qui pourrait émerger du fait que toutes ces différences soient ici rassemblées.
C’est un exercice que nous commençons tout juste à apprendre. La plupart d’entre nous ne sommes pas doué·e·x·s pour permettre aux choses d’émerger, parce que nous sommes tellement ancré·e·x·s dans le système productiviste capitaliste que nous ne savons pas comment retenir, comment ne pas produire des réactions, un surplus d’objets et d’idées. La rétention ne consiste pas à devenir passif. En fait, elle est très active et peut aussi être très créative, car elle consiste à se réassembler par rapport aux autres, ou à travers les autres.
En ce sens, il est important de penser le collectif comme une activité. Il faut aborder la notion de collectif non pas comme une structure sociale préexistante, mais comme un devenir actif dans un contexte. Ainsi, devenir un collectif, c’est agir vers lui, se réunir, se dissoudre et se recomposer. C’est un acte d’équilibre entre faire émerger et ré-enraciner. C’est ce que j’appelle « travailler le terrain », et l’agentivité est comme cela : rendre votre pouvoir d’agir individuel fort, tout en étant prêt à le briser, afin de se reconnecter à nouveau. Comment puis-je rendre les choses émergentes, tout en les ré-enracinant, en les radicalisant d’une manière différente ?
La formation des « pas encore » est donc un processus relationnel, dialogique, discursif, mais aussi un processus de friction.
C’est un champ de tensions où de nouveaux sentiments d’appartenance sont créés, et c’est aussi là que se trouve la communauté : en travaillant et en retravaillant ensemble le territoire, afin de comprendre ce qu’il faut faire pour que les choses grandissent, pour que les choses se connectent. Ce travail constant est ce dont nous avons besoin. C’est essayer collectivement de devenir, tout en n’identifiant pas déjà ce qui peut être. C’est quelque chose que nous devons apprendre à pratiquer. Lâcher prise sur notre propre subjectivité, ou briser quelque chose de nous-mêmes pour permettre à d’autres choses de se connecter à nous. Il s’agit d’un processus d’apprentissage collectif dans lequel nous devons tous nous défaire de certaines de nos idées et de nos idéaux afin de comprendre ce dont NOUS avons besoin.
Tout cela concerne la croissance, mais, encore une fois, pas la « croissance » dans la logique capitaliste de la continuité accumulative. Il est très important de penser à la croissance sans nécessairement avoir un point à l’horizon. Cela signifie que nous devons également repousser l’idée de « succès », qu’il existe un point où tout ira bien. (Cette idée appartient également à la logique de la croissance continue et linéaire.) C’est ce que j’entends par le « pas encore ». Comment pouvons-nous pratiquer le collectif sans le considérer comme un point fixe dans le futur ?
Consciemment ou inconsciemment, nous englobons tou·te·x·s dans nos êtres des aspects du cadre néolibéral. Nous ne sommes pas à l’extérieur. Nous sommes à l’intérieur. Et nous devons désapprendre certaines des choses auxquelles nous sommes habitué·e·x·s, ce qui est très difficile à faire. Pour commencer, nous devons être disposé·e·x·s à, et être capables de briser des parties de nous-mêmes, de faire de la place pour de nouvelles façons d’être. Cela nous ramène à l’idée de devenir actif·ve·x·s dans la compréhension de l’entreprise collective, de manière à nous permettre à tou·te·x·s de passer du statut de consommateur·rice·x·s passif·ve·x·s à celui de producteur·rice·x·s actif·ve·x·s de notre condition quotidienne. Je pense que le local est l’échelle à laquelle cela est possible, où nous pourrions être en mesure de comprendre de nouvelles relations sociales, politiques et économiques.
C’est un espace public ouvert où l’on rencontre l’autre, où l’on sent l’autre, où l’on goûte l’autre. Où vous êtes en mesure de vous confronter à l’autre en vous engageant activement dans la présentation, la discussion et la démonstration, c’est-à-dire rendre visible et tangible ce que vous êtes en mesure d’apporter dans cet espace. C’est un espace dans lequel vous vous mettez en scène, vous et votre vision du monde. Elle y est mise en scène, elle y est jouée, parfois combattue. C’est un champ de tensions dans lequel les gens exercent activement leur compréhension de ce que signifie vivre ensemble.
C’est ainsi que je vois le « local » : non pas comme un lieu spécifique, mais comme une condition qui incarne les conflits mondiaux de manière spécifique dans un site. Ainsi, si je parle de travailler sur les conditions « locales », je parle d’une condition qui nécessite une connaissance du lieu. Et la connaissance du lieu, ou de la condition locale, n’est pas uniquement liée aux personnes qui y vivent, mais inclut également les personnes qui y travaillent, ou qui ont une relation, ou un intérêt direct pour ce lieu. Dans mon travail, j’aborde un espace, ou un territoire, en tant que personne ayant un intérêt direct pour la condition « locale » spécifique, car elle soulève des questions sur moi en tant que citoyenne ou que personne dans le monde.
Il est important de noter que lorsque je parle de moi en tant que citoyenne, je fais référence à de nouvelles formes de citoyenneté qui peuvent être créées. Être un·e·x citoyen·ne·x peut sembler agréable en théorie, mais avec toutes sortes de systèmes de valeurs différents à l’œuvre, établir un lien actif avec la sphère publique n’est pas facile. De nombreuses personnes n’ont aucune idée de la manière dont sont construits de nombreux processus qui affectent leur vie quotidienne, et cela leur donne un sentiment de déconnexion. Trouver un point d’entrée et se connecter aux processus qui façonnent votre environnement quotidien est très important, car cela crée la possibilité de devenir un·e·x coproducteur·rice·x actif·ve·x de ces processus. Pour cela, il faut comprendre physiquement la complexité de ce qui est en jeu dans une situation donnée et trouver comment y entrer. Nous devons apprendre comment l’endroit où nous sommes nous est imposé dans son existence, comment les pouvoirs en présence déterminent nos vies, et comment nous pouvons garder une certaine agentivité et apporter notre propre idée de la relation. Comme le dit Marina Garcés : « S’exposer et s’impliquer sont des moyens de s’attaquer à la réalité que les canaux démocratiques de participation et de liberté de choix neutralisent constamment dans toutes les sphères de la vie de nos sociétés »3.
Donc, à mon avis, contrairement à ce qui a été programmé, un·e·x citoyen·ne·x actif·ve·x n’est pas quelqu’un·e·x qui se contente de voter, mais quelqu’un·e·x qui participe activement à la manière dont son environnement quotidien est formé, gouverné et financé. C’est un droit essentiel, et les gens devraient être encouragé·e·x·s à se réapproprier ce droit et à dire : « Nous pouvons être aux commandes ».
Encore une fois, je crois que le local est l’échelle qui rend cela possible. C’est une échelle qui est gérable pour un·e·x individu·e·x ou une communauté, mais qui peut aussi inclure des conflits plus vastes et mondiaux. Nous devons examiner attentivement la façon dont ces processus de construction d’une agentivité collective fonctionnent à l’échelle locale, puis, à partir de là, réfléchir à la façon dont nous pouvons les tisser ou les « mettre en réseau », en créant une toile d’entités locales plus petites et suffisamment fortes pour résister. Quels sont les actes de résistance et les actes de résilience dans nos environnements quotidiens ? Où sont-ils situés ? (Très souvent, ils sont situés à une petite échelle ; par exemple, ils commencent dans la maison de quelqu’un·e·x). Comment pouvons-nous les mettre en réseau autour de leur atmosphère partagée de résilience ? Nous devrions penser à ces étapes, qui n’ont peut-être pas encore de sens, mais qui peuvent avoir le potentiel d’une unité plus informelle. C’est une autre partie de ce que je veux dire lorsque je parle de « préparation pour le pas encore ». Si nous pouvons tou·te·x·s pratiquer ces compétences à l’échelle locale, nous nous entraînons également pour des luttes plus importantes.
Je pense donc que ces petites formes locales de résistance pourraient être pratiquées partout, et qu’au moment où elles seront nécessaires, elles devraient également fonctionner comme un système cellulaire en réseau, par le partage des connaissances et des compétences. La co-création du social est une chose plus complexe que la simple création de formes permettant aux gens de se réunir. Mais qu’est-ce que le « social » ? Je pense que le social est une condition humaine, spatiale et relationnelle : il s’agit de la façon dont nous sommes ensemble dans l’espace. Nous devons nous engager à comprendre les récits par lesquels cette condition est façonnée.
Lae travailleur·euse·x créatif·ve·x a un rôle important à jouer dans la réinvention des espaces et des scénarios de vie commune.
Il est clair que nous avons besoin de meilleurs espaces, qu’il s’agisse de les reconstruire, ou d’en construire de nouveau. Cependant, il ne s’agit pas simplement de les construire, mais de savoir comment nous pouvons collectivement les créer et en prendre soin. Ce processus ne s’appuie pas sur une feuille de route claire, ni sur une trajectoire linéaire. En tant que telle, la pratique n’est pas une série de projets ou une série d’interventions. Il s’agit en fait d’une attitude qui doit s’incarner dans la pratique du « pas encore ».
Je pense que les compétences artistiques ou esthétiques peuvent créer des images capables de capturer certaines des choses qui se passent. En même temps, il est très important que nous, en tant que travailleur·euse·x créatif·ve·x, remettions en question les façons dont nous créons cette imagerie. Dans notre pratique, nous parlons de mise en commun, mais nous avons toujours quelque part cette envie de créer nous-mêmes de manière autonome, ou de nous donner une forme à nous-mêmes. Nous devons donc garder un œil critique sur ce point, tout en cherchant à comprendre en profondeur ce que nous avons en commun. Que faisons-nous en commun ? Qu’est-ce qui pourrait bien nous unir ? Je pense que nous ne le savons pas, et qu’il est présomptueux d’insérer des idées sur ce que devrait être ce commun. Ce serait presque une approche coloniale : nous saurions déjà à quoi il devrait ressembler, et comment les gens devraient se comporter dans ce cadre. Nous devons avancer vers le commun pour pouvoir le comprendre.
Si, en tant que travailleur·euse·x créatif·ve·x, nous croyons être les créateur·ice·x·s qui négocient « au nom » des autres, alors cette négociation est un espace de traduction, plutôt qu’un véritable espace de présentation, de confrontation et d’action en vue d’un désir collectif.
Je trouve problématique que lae praticien·ne·x créatif·ve·x devienne lae traducteur·rice·x dans les processus de négociation avec les structures de pouvoir. Nous devons donc réfléchir à la manière de briser le personnage artistique en une multiplicité d’êtres, de désapprendre les manières d’insérer nos compétences, afin de garantir que les gens ne deviennent pas seulement des « utilisateur·rice·x·s » de services d’un autre type, mais qu’iels fassent plutôt partie du processus de construction, et deviennent ainsi de véritables co-créateur·rice·x·s.
Il s’agit d’apprendre collectivement à prendre et à partager des responsabilités, à penser et à agir au-delà de ses propres besoins, hypothèses ou désirs immédiats, et à être très conscient·e·x·s de quand et où nous sommes privilégié·e·x·s par rapport aux autres. Les artistes doivent commencer à y réfléchir, au lieu de se contenter de se faire une belle place. Nous devons prendre en compte le lieu où nous nous trouvons, et tous les éléments qui le définissent, et qui sont influencés par notre présence. C’est bien si notre présence contribue à améliorer les choses, mais si elle entraîne le déplacement d’autres personnes, alors c’est un gros problème. C’est aussi un point intéressant à considérer par rapport à la façon dont la pensée capitaliste nous pousse à devenir des sujets linéaires qui sont là pour se réaliser. Comment pouvons-nous briser ce désir, ce désir individuel, afin de trouver un désir collectif ?
Ainsi, lorsque les artistes et les designers s’engagent dans ces processus, il est très important qu’iels analysent elleux-mêmes leurs mouvements, et qu’iels examinent les différentes terminologies utilisées. Par exemple, le terme récent de « ville créative », terme ô combien sympathique, mais qui est en fait une stratégie utilisée pour embourgeoiser de vastes zones de nos villes. En fait, je ne parlerais pas d’embourgeoisement, mais plutôt de purification par laquelle des zones sont nettoyées, ou débarrassées de tout conflit indésirable. Aux Pays-Bas, le vocabulaire de l’urbanisme est « schoon, heel en veilig », ce qui signifie « propre, intact et sûr ». Cela signifie que celleux qui sont au pouvoir ne veulent pas de « désordre ». Iels pensent que si nous réalisions nos désirs collectivement de manière plus frictionnelle, le résultat aboutirait à quelque chose qu’iels ne pourraient pas anticiper ou contrôler. C’est pourquoi un si grand nombre de nos espaces publics sont aujourd’hui sur-réglementés, couverts par un réseau dense de politiques et de réglementations invisibles — et parfois de formes très visibles de contrôle, comme la police — qui sont destinées à « cerner » le territoire. Le fait que les gouvernements locaux parlent de « ville créative » tout en désirant ensuite des espaces complètement singuliers et linéaires, faciles à comprendre et à contrôler, constitue une contradiction intéressante. Cela contredit ce que, pour moi, la créativité signifie vraiment.
La créativité appartient au domaine du « cultivare », de la mise en culture. Travailler le sol pour faire comprendre comment les choses poussent et peuvent s’épanouir. C’est quelque chose à travers laquelle chacun·e·x peut donner forme à sa propre identité, peut apporter ou démontrer quelque chose à un domaine. Et c’est la base à partir de laquelle de nouvelles formes d’espace peuvent être créées. C’est un processus laborieux qui demande de l’énergie, des compétences et du dévouement, mais il n’est pas nécessaire de le contrôler. Et ce n’est pas le travail exclusif d’un·e·x praticien·ne·x qualifié·e·x.
Les personnes issues de domaines créatifs doivent donc être extrêmement attentives à leur position et à leur point d’entrée. Ce n’est pas un problème de vouloir servir une certaine situation, à condition de s’interroger et d’essayer de comprendre cette situation aussi complètement que possible, et de s’interroger constamment sur soi-même, ses intentions et ses actions, car il est facile d’être instrumentalisé·e·x.
Être conscient·e·x de son point d’entrée signifie qu’avant d’accepter une invitation à insérer sa pratique dans un contexte donné, il faut d’abord porter un regard critique sur cette invitation : qui la demande, quelle en est la motivation, et qui ou quoi doit être servi ?
Cela ne me dérange pas d’être un instrument, si c’est un instrument qui rend possible le droit de produire notre environnement quotidien, et qui travaille sur l’auto-organisation, la propriété collective et les nouvelles formes de sociabilité. Un instrument qui nous permette à tou·te·x·s d’occuper le lieu où nous vivons.
Il est également très important de se rappeler que si nous voulons activement nous engager avec les gens dans des situations locales dans lesquelles iels s’approprient ou développent un sentiment d’appartenance différent, nous devons comprendre que le résultat peut être différent de celui que nous avons à l’esprit. Nous devons abandonner certaines de nos propres idées sur ce à quoi cela peut ressembler. J’ai la chance d’avoir autour de moi des personnes qui m’examinent quotidiennement, me questionnant sur ma compréhension d’une situation donnée, ou sur la raison de ma présence. Je dois accepter que ces processus ne mènent pas nécessairement à une affirmation de mes propres idées, mais qu’ils doivent mener à quelque chose où chacun·e·x d’entre nous peut avoir sa place.
Peut-être devons-nous apprendre à décliner une invitation afin de l’étendre à l’inconnu.
Cet article a été initialement publié en tant que : Jeanne van Heeswijk, « Preparing for the Not-Yet », dans Ana Paula Pais et Carolyn F. Strauss (dir.), Slow Reader: A Resource for Design Thinking and Practice, Amsterdam, Valiz, 2016, p. 43-53.
Notes
- David Harvey, Rebel Cities: From the Right to the City to the Urban Revolution, London et New York, Verso, 2013, p. 4.
- Marina Garcés, « Honesty with the Real », Journal of Aesthetics and Culture, vol. 4, n° 1, 2012, https://www.tandfonline.com/doi/full/10.3402/jac.v4i0.18820 (dernière visite : 2.8.2023). Notre traduction.
- Ibid.